Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 5 décembre 2013
Transports

Début du renouvellement des « trains d'équilibre du territoire »

C'était l'une des conclusions du rapport Duron sur les grandes infrastructures de transport, l'été dernier : l'ère du tout-TGV est terminée et il faut à présent « donner la priorité au train du quotidien ». C'est ce que souhaite commencer à faire le gouvernement, avec le lancement d'une opération majeure de renouvellement des « trains d'équilibre du territoire » (TET) – plus connus sous le nom de Corail.
Il était temps ! L'âge moyen du parc de Corail étant de 35 ans, des pans entiers du réseau que la SNCF appelle « Intercités » (38 lignes et 325 trains par jour) sont régulièrement touchés par des retards et des pannes qui exaspèrent les voyageurs. Mais hier, le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a signé avec Guillaume Pepy, le président de la SNCF, et Philipe Duron, le président de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, une convention pour l'achat de 34 rames neuves, pour 510 millions d'euros. C'est la première tranche d'une opération de renouvellement qui devrait mobiliser 1,5 milliard d'euros en tout et s'achever en 2025.
C'est le Français Alstom qui a été choisi pour ce contrat. Les rames achetées sont des Coradia Liner, des trains de 267 places, à mi-chemin entre TER et TGV, mais qui ont la particularité d'être « bi-mode », comme dit le jargon ferroviaire : elles peuvent indifféremment être utilisées en mode électrique ou en mode diesel, ce qui permettra de les exploiter y compris sur les portions toujours non électrifiée du réseau, en particulier la ligne Paris-Troyes-Belfort. Les autres lignes qui bénéficieront en premier de ces rames flambant neuves sont Paris-Bourges-Montluçon, Paris-Amiens-Boulogne-sur-Mer, Nantes-Lyon et Bordeaux- Nantes.
Frédéric Cuvillier s'est réjoui hier non seulement du fait que cette modernisation allait améliorer la qualité de service sur « un réseau indispensable au maillage ferroviaire et à la desserte des territoires », mais aussi de ce que les rames seront produites en France, donneront de l'activité à six des dix sites industriels d'Alstom et devraient permettre de créer « 4 000 emplois ».
Au même moment, la région Ile-de-France a annoncé que 900 millions d'euros allaient être consacrés au renouvellement de 91 rames du réseau francilien – le Syndicat des transports d'Ile-de-France et la SNCF assurant chacun la moitié de l'investissement. C'est cette fois la société canadienne Bombardier qui a été choisie. Mais ses rames sont produites en France, dans une usine proche de Valenciennes.

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